Les plantes n’ont jamais causé de pandémie

Des mesures drastiques sont prises dans le monde entier pour limiter la propagation du coronavirus. Alors que les virologues et les chefs des gouvernements recherchent frénétiquement une solution, il règne un silence assourdissant autour de la cause de l’épidémie et, plus important encore, de la façon dont nous prévenir de telles crises à l’avenir. Cependant, la conclusion est claire : Il est préférable de manger des plantes et non des animaux.

Comment naissent les pandémies ?

Une pandémie survient lorsqu’une maladie infectieuse se propage à l’échelle mondiale. Les maladies infectieuses sont des variantes courantes et mutées de maladies existantes ou voire complètement nouvelles. Trois sur quatre des maladies infectieuses émergentes viennent des animaux, selon le Center for Disease Control and Prevention des États-Unis. De telles maladies qui peuvent être transmises des animaux aux humains sont appelées des zoonoses. Certains exemples bien connus sont le corona, Ebola, le SRAS, la grippe mexicaine et le VIH.

Il existe trois modes de transmission des maladies des animaux aux humains :

  1. Respiratoire : Cela se produit lorsque la maladie se propage dans l’air. Un exemple est l’épidémie de fièvre Q aux Pays-Bas entre 2006 et 2010. Après que la fièvre Q a éclaté dans les élevages de chèvres, des milliers de personnes dans les environs de ces élevages infectés tombèrent malades.
  2. Via le système digestif : en mangeant un produit contaminé d’origine animal, par exemple la salmonelle sur les œufs.
  3. Via la circulation sanguine : par exemple, la maladie de Lyme peut être transmise via une morsure de tique infectée, de même que le tétanos et la rage par la morsure d’un animal infecté.

L’élevage d’animaux : un danger pour la santé publique

Propagation rapide à travers les élevages intensifs

Il va sans dire que l’entassement massif d’animaux sur une petite surface comporte des risques pour la santé. Avec près de 50 millions de poulets, porcs et bovins, la Flandre possède l’une des plus grandes concentrations de bétail en Europe. Des maladies peuvent survenir dans le les élevages, se propager très facilement et atteindre tôt ou tard aux gens.

Les antibiotiques provoquent une résistance chez l’être humain

Un deuxième problème se pose avec l’utilisation massive d’antibiotiques pour traiter les maladies infectieuses chez les animaux. En conséquence, les bactéries peuvent devenir résistantes aux médicaments et le traitement de la maladie devient impossible. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) prédit que la résistance aux antimicrobiens tuera jusqu’à 10 millions de personnes par an d’ici 2050. Cela signifie que 10 millions de personnes par an pourraient mourir de maladies traitables en raison du fait que les antibiotiques n’ont plus aucun effet.

Mesures contraires à l’éthique et inefficaces

Le secteur agricole soutient invariablement qu’il prend des précautions suffisantes. Cependant, ces mesures ne font que créer de nouveaux problèmes : lorsqu’un animal est infecté, les élevages entiers sont souvent « vidés ». Rappelons-nous ces titres de journaux tels que « Dix mille poulets abattus après une épidémie de grippe aviaire ». Cela peut empêcher une nouvelle propagation, mais cette pratique contraire à l’éthique n’est en aucun cas une solution au problème et provoque une souffrance animale indicible.

De plus, si le coronavirus nous a fait comprendre une chose, c’est la grande imprévisibilité des virus. On peut donc se demander si le secteur de l’élevage est réellement bien préparé pour le prochain virus.

Le changement climatique accélère la propagation des maladies

Le changement climatique accélère la propagation des maladies

Le risque d’une nouvelle pandémie reste bien réel après le corona : désormais, ce ne sont pas seulement la densité de population très forte et la mondialisation qui ont une influence, mais le changement climatique aussi augmente le risque de pandémie.

En raison du réchauffement climatique, plus d’insectes risquent de transmettre les virus

Ce lien devient clair quand on regarde comment les maladies se propagent entre différentes espèces animales. Les zoonoses proviennent généralement d’animaux sauvages tels que les chauves-souris ou les rongeurs. Ces animaux ne tombent généralement pas malades eux-mêmes et ne servent que d’hôtes. Lorsque la nouvelle maladie entre ensuite en contact avec un autre animal qui ne l’a pas encore attrapé, la maladie s’est adaptée ; et cela peut avoir des conséquences graves. Cette transition se réalise souvent grâce à un vecteur : il s’agit d’êtres vivants qui peuvent transmettre une maladie entre différentes espèces. Par exemple, les moustiques ou les tiques. Et c’est précisément à cause du réchauffement climatique que ces vecteurs se multiplient considérablement et, de plus, ils s’installent depuis lors dans des endroits où ils étaient à peine présents, voire pas du tout.

La distance entre les animaux sauvages et le bétail diminue

Les changements écologiques facilitent également le contact entre les animaux sauvages et les animaux d’élevage et les humains qui s’occupent de ces derniers, que ce soit via un vecteur ou non. La déforestation et la disparition de l’habitat naturel les oblige à se réfugier dans des zones habitées.

Et quelle est exactement une importante cause de la déforestation et de l’accélération du changement climatique ? Précisément, la consommation d’animaux.

Dans le monde entier, 83 % de la nature est utilisée pour la production de viande, d’œufs, de poisson et de produits laitiers. Si toute la population mondiale mangeait végane, nous économiserions 76 % de terres agricoles, 49 % d’émissions de CO2, 54 % d’acidification des sols et 20 % d’eau potable (source)

Conclusion

Si nous voulons empêcher qu’une autre pandémie n’éclate, nous devons arrêter d’élever et de manger des animaux. Si vous mangez végétalien, vous êtes beaucoup moins susceptible d’entrer en contact avec des produits d’origine animale infectés tels que la viande ou le lait. Garder des animaux en captivité dans des espaces confinés comporte également d’énormes risques de nouvelles épidémies. Enfin, devenir végétalien est également l’une des choses les plus efficaces que vous puissiez faire pour ralentir le changement climatique. Si les récentes inondations et incendies de forêt n’étaient pas suffisamment convaincants pour prendre des mesures, peut-être le risque d’une autre pandémie sera-t-il le facteur décisif ?

Sources :

https://www.cdc.gov/onehealth/basics/zoonotic-diseases.html

https://www.who.int/news/item/29-04-2019-new-report-calls-for-urgent-action-to-avert-antimicrobial-resistance-crisis

https://interactive.carbonbrief.org/what-is-the-climate-impact-of-eating-meat-and-dairy/ 

https://science.sciencemag.org/content/360/6392/987